La demande d’or augmente au troisième trimestre 2015 tandis que les prix des lingots, pièces et bijoux baissent…
Une baisse du prix de l’or survenue à la mi-été a suscité une augmentation des investissements qui a expédier la demande mondiale de l’or à 1120,9 tonnes au troisième trimestre 2015, représentant une hausse de 8 % par rapport à la même période l’an dernier, selon le World Gold Council (WGC).
D’après le rapport trimestriel du World Gold Council sur les tendances de la demande en or, l’achat des lingots et des pièces était plus élevé, aussi bien que la consommation de bijoux. Dans le même temps, la demande de la banque centrale affichait le deuxième plus haut niveau jamais enregistré.
L’or au comptant est retombé brutalement à environ 1 074 $ l’once le 20 Juillet. Ce fut le prix le plus bas en plus de cinq ans.
Toutefois, dans ce contexte, la demande d’investissement globale a augmenté de 27 % au cours du troisième trimestre, équivalent à 229,7 tonnes d’or. L’achat de lingots et de pièces a augmenté d’un tiers par rapport au trimestre de l’année précédente, représentant 295,7 tonnes sur les marchés occidentaux en particulier, et montrant une forte hausse.
Ce fut une opportunité pour les investisseurs, qui voient l’or comme étant un actif sur le long terme, de profiter d’un prix inférieur pour faire de nouvelles attributions dans leur portefeuille.
Aux États-Unis, la demande de lingots et de pièces a atteint son plus haut niveau en cinq ans, augmentant de 207 % (32,7 tonnes d’or). La demande en Europe, avec les soucis au sujet de la crise de la dette de la Grèce et les tensions entre la Russie et l’Ukraine, a grimpé de 35 % (60,9 tonnes). La demande d’investissement chinoise a augmenté de 70 % (52,3 tonnes), stimulée initialement par la faiblesse des prix, mais alimentée en outre par la réforme des changes de la mi-août. L’investissement indien, quant à lui, a affiché la première hausse depuis le troisième trimestre 2013, s’élevant de 6 % (57 tonnes) sur un an.
Dans la période de juillet à septembre 2015, la demande mondiale en bijoux a augmenté de 6 %, ce qui représente 631,9 tonnes d’or. Les consommateurs en Inde, en Chine, aux États-Unis et au Moyen-Orient ont profité de la baisse des prix en juillet et août.
Les banques centrales étaient collectivement des acheteuses nettes pour le 19e trimestre consécutif, avec des acquisitions par secteur atteignant 175 tonnes d’or, égalant presque le niveau record de 179,5 tonnes du troisième trimestre 2014.
L’utilisation du métal jaune pour la technologie a lui chuté de 4 % (84,3 tonnes).
La masse mondiale de l’or a légèrement augmenté de 1 % sur les deux dernières années, atteignant 1100,1 tonnes. La production minière d’or a légèrement diminué et le recyclage a poursuivi son déclin, mais cela fut plus que compensé par une augmentation dans le hedging des producteurs. La production d’or a été réduite tandis que les prix chutaient au niveau des coûts de production, bien que les mineurs aient essayé de réduire les dépenses et qu’ils étaient aidés par les faibles coûts énergétiques.
La production minière a ressenti l’impact de forces opposées au cours de ces dernières années. La baisse de la production des districts miniers les plus âgés et les plus historiques, en particulier en Afrique du Sud et aux États-Unis, a contrasté avec l’impact incrémental positif sur l’exploitation des nouvelles mines. Jusqu’à récemment, l’exploitation des nouvelles mines compensait plus que celle des anciennes, permettant une croissance continue de la production aurifère. Cependant, beaucoup de nouvelles mines sont maintenant à leur plein potentiel ou proche de celui-ci, et par conséquent les taux de croissance ralentissent, amenant des gains de production de plus en plus difficiles.
Au même moment, le recyclage de l’or est tombé à son chiffre le plus bas depuis 2008. La masse des soi-disant déchets était tombée à 6 % (252,3 tonnes) depuis l’année dernière.
Considérant que la baisse des prix incite les consommateurs à acheter des bijoux qui contiennent le précieux métal, les gens qui détiennent déjà de l’or sont susceptibles de le garder plutôt que de le vendre. En outre, avec la reprise de l’économie, les détenteurs d’or sont moins susceptibles de « vendre » leurs économies afin de financer les frais de subsistance.