Or et Métaux précieux : actualités

Acheter de l’or dans le commerce équitable

Le commerce équitable ne concerne plus seulement le café. Il s’applique maintenant à une variété de produits et il est même possible d’acheter de l’or dans le commerce équitable aujourd’hui. Beaucoup d’or est extrait par les mineurs dans des conditions qui pourraient être appelées défavorables au mieux, voire très dangereuses au pire. En particulier dans certaines régions d’Afrique où le travail est bon marché et les droits humains et la vie humaine ne sont pas très considérés.
Mais maintenant, la Fondation du Commerce Équitable et l’Alliance pour l’Extraction minière Responsable se sont engagées en faveur de l’extraction équitable et du commerce équitable de l’or, qui a tout d’abord été lancé au Royaume-Uni.
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Cours de l'Or

Evolution de l’Or à travers les âges

L’or a été découvert il y a des milliers d’années. On le trouve à son état naturel dans les fleuves et ruisseaux du monde entier. Parce que l’or est largement dispersé à travers le monde géologique, sa découverte a eu lieu par de nombreux groupes différents dans de nombreux endroits différents. Et chaque personne qui en détenait était impressionnée par l’or. Son éclat, sa beauté naturelle, sa brillance, sa grande malléabilité ainsi que sa résistance à ternir font qu’il est agréable à posséder. Il fait partie des tout premiers métaux découverts par l’Homme, avec le fer et le cuivre, et il contribua au développement économique des sociétés, devenant une partie importante de toute culture humaine.

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L’or est le métal le plus facile à travailler et il a toujours eu un impact puissant. Dans les premières sociétés, les Hommes donnent presque intuitivement une grande valeur à l’or et celui-ci a très tôt servi à l’ornement et était lié à des divinités et à des rois. L’or était demandé en leur nom et dédié à leur glorification. Et puisqu’il est largement distribué dans le monde entier, il symbolisait l’immortalité, l’élite culturelle et la richesse à travers le monde, ce qui rendait ce métal encore plus précieux.

La valeur et la beauté de l’or massif en ont fait un matériau idéal pour la fabrication d’objets politiques et religieux particulièrement importants tels que les couronnes, les sceptres, les statues symboliques et les offrandes religieuses. Des objets en or ont parfois été enterrés avec les morts comme un symbole de l’état de la personne décédée. Cette consommation ostentatoire et non rentable d’un tel matériau rare et précieux avait sûrement pour but d’impressionner. Un des exemples les plus célèbres est le masque d’Agamemnon trouvé dans une tombe à Mycènes.

Dans la civilisation Inca du Pérou, l’or a été considéré comme la sueur du dieu du soleil Inti et a donc été utilisé pour fabriquer toutes sortes d’objets d’importance religieuse, en particulier des masques et des disques solaires. Dans l’ancienne Colombie, l’or était également vénéré pour son éclat et son association avec le soleil et il a été utilisé sous sa forme de poudre pour couvrir le corps du futur roi lors d’une somptueuse cérémonie de couronnement qui a donné naissance à la légende d’El Dorado.

En tant que revêtement décoratif, des plaques d’or et des feuilles d’or ont été conçues pour décorer sanctuaires, temples, tombeaux, sarcophages, statues mais aussi armes et armures d’ornement, céramique, verrerie et bijoux depuis l’époque égyptienne. Le masque de la mort du roi Toutankhamon, recouvert de feuilles d’or, est un des objets les plus remarquables de l’Antiquité.

L’or était populaire dans la joaillerie et l’art en raison de ses qualités esthétiques. L’électrum, mélange naturel d’or et d’argent, était utilisé en joaillerie par les Égyptiens à partir de 5000 avant notre ère. Les bijoux en or étaient portés par les hommes et les femmes dans la civilisation de Sumer autour de 3000 avant J.-C. et des chaînes en or ont été produites pour la première fois dans la ville d’Ur en 2500 avant notre ère.

La civilisation minoenne en Crète au début du IImillénaire avant J.-C. est reconnue pour avoir produit le premier ensemble de bijoux fabriqué grâce à une vaste gamme de techniques. Les bijoux en or ont pris la forme de colliers, bracelets, boucles, bagues, diadèmes, pendentifs, épingles et broches. Les techniques et les formes incluaient le filigrane (une technique connue des Égyptiens à partir de 2500 avant notre ère, où des fils d’or sont tirés et tordus pour créer différents modèles), la granulation (une décoration de surface avec de petits granulés d’or soudés), le gaufrage, la ciselure, l’incrustation, le moulage et la gravure.

En Amérique du Sud, l’or a été travaillé pareillement par la civilisation Chavin du Pérou autour de 1200 avant notre ère et la coulée d’or a été perfectionnée par la société Nazca à partir de 500 avant J.-C. Les Romains utilisaient l’or comme un cadre pour les pierres précieuses et semi-précieuses, une manière qui continua dans l’ère byzantine avec l’utilisation de perles, de gemmes et d’émaux.

L’or, avec sa malléabilité et son incorruptibilité, a également été utilisé dans le travail dentaire depuis plus de 3000 ans. Les Étrusques au VIIsiècle avant notre ère utilisaient du fil d’or pour fixer les dents de remplacement des animaux. L’or servait dans la médecine. Par exemple, Pline, écrivain et naturaliste romain du Ier siècle avant notre ère suggéra qu’il devrait être appliqué sur les plaies, comme une défense de « potions magiques ». Et en tant que fil, l’or était aussi transformé en tissus.

Les inquiétudes sur l’authenticité de l’or ont conduit les Égyptiens à concevoir une méthode pour déterminer la pureté de l’or, peu avant 1500 avant J.-C. Cette méthode, appelée pyroanalyse, consiste à prélever un petit échantillon de la matière et de le brûler dans un petit creuset avec une quantité de plomb. Le creuset est fait de cendres d’os qui absorbe le plomb ainsi que d’autres métaux au cours du processus, ne laissant à la fin que l’or et l’argent. L’argent est ensuite éliminé en utilisant de l’acide nitrique et l’or pur restant est pesé et comparé au poids total du matériau avant la cuisson.

L’or est un matériau si précieux que pendant des siècles, diverses tentatives ont été faites pour en produire à travers l’alchimie. L’alchimie est la transformation chimique de métaux de base en or avec l’aide de pierres philosophales. Les premières tentatives ont été faites en Chine au IVsiècle avant notre ère et aussi dans la Grèce antique et bien que sans succès, cette science a néanmoins jeté les bases de la chimie moderne.

Le plus ancien trésor d’or dans le monde, datant de 4600 à 4200 avant J.-C., a été découvert en Bulgarie dans la Nécropole de Varna, considérée internationalement comme l’un des principaux sites archéologiques du monde préhistorique.

Le « Gold de Troie », trésor des trésors excavé en Turquie et datant de l’ère 2450 -2600 avant J.-C., montre toute une gamme de l’orfèvrerie allant de bijoux délicats à une saucière d’or pesant une pleine livre Troy. C’était une époque où l’or était très apprécié, mais pas encore utilisé comme monnaie. Il était plutôt possédé par les puissants, utilisé pour faire des objets de culte ou pour décorer les endroits sacrés.

Dans la quête de l’or par les Phéniciens, les Égyptiens, les Indiens, les Hittites, les Chinois et d’autres peuples, les prisonniers de guerre, esclaves et criminels étaient envoyés pour travailler dans les mines. La prospection de l’or était donc un effort mondial remontant à des milliers d’années, bien avant l’invention de la monnaie en Lydie vers 700 avant J.-C.

Les pièces de monnaie, de formes irrégulières et souvent avec un seul côté estampillé, étaient d’abord composées d’électrum, qui se trouvait à l’état natif dans les pépites charriées par le fleuve Pactole en Lydie, avant que le progrès technique, sous le règne de Crésus, ne permette de séparer convenablement l’or de l’argent. Même l’or pur naturel peut contenir 5 % d’argent, mais les Lydiens étaient en mesure d’affiner leur or en utilisant du sel et des températures de four comprises entre 600 et 800 °C.

Le sel, mélangé avec l’argent, formait une vapeur de chlorure d’argent laissant derrière elle l’or pur qui pouvait être utilisé pour créer des pièces de monnaie normalisées contenant une teneur en or garantie. Les pièces étaient maintenant toutes identiques les unes aux autres, possédant le même titre et le même poids. Leur normalisation permit de remplacer le troc et de rendre le commerce plus simple et équitable. Les premières pièces d’or pur présentant une effigie sont créditées au roi Crésus. La Lydie avait alors amassé un énorme trésor d’or et aujourd’hui, nous parlons toujours de l’ultra-riche comme étant « riche comme Crésus ».

Dans la Grèce Antique, à travers les théories des grands philosophes Platon et Aristote, l’or était associé avec l’eau puisque la plupart du métal était récolté dans les ruisseaux, et il a été supposé que l’or était une combinaison particulièrement dense de l’eau et de la lumière du soleil. Leur science était peut-être primitive mais les Grecs ont beaucoup appris sur les aspects pratiques de l’exploitation minière de l’or. Au moment de la mort d’Alexandre de Macédoine vers 323 avant J.-C., ils avaient extrait l’or des Colonnes d’Hercule (correspondant aux montagnes de Gibraltar), et avaient creusé des mines sur tout le chemin vers l’est de l’Empire et jusqu’à l’Asie Mineure et l’Égypte.

L’Empire romain quant à lui, a favorisé les quêtes de l’or. Les romains ont abondamment extrait l’or des mines à travers tout l’empire, et ont considérablement fait avancer la technique de l’extraction de l’or. Ils ont détourné des courants d’eau jusqu’aux mines hydrauliques alors construites, et fabriqué des écluses. Ils ont aussi exploité le sous-sol et introduit les roues à eau et le « grillage » de minerais aurifères, employé pour séparer l’or de la roche. Cette technique avait pour objectif de chauffer le minerai à une température intermédiaire de maximum 600 °C afin de laisser s’échapper le soufre, puis d’augmenter la température jusqu’à la fusion de l’or. Les romains étaient ainsi en mesure d’exploiter plus efficacement les anciennes réserves. À cette époque, les principaux ouvriers étaient toujours des prisonniers de guerre, des esclaves et des condamnés.

Comme l’Empire romain ne fabriquait pas d’objet avec l’or, mais qu’il devait assurer sa pérennité et son expansion, les romains décidèrent d’utiliser essentiellement ce métal dans leur monnaie afin de financer leur armée.

Au cours de la période de la domination grecque et romaine dans le monde occidental, l’or circulait vers l’Inde pour les épices, et vers la Chine pour la soie. À l’apogée de l’Empire romain, entre 98 et 160, les pièces de monnaie d’or romaines régnaient de Grande-Bretagne à l’Afrique du Nord et en Égypte.

Par la suite, l’or est devenu un étalon monétaire et a rendu possible le développement d’une économie mondiale. Le concept de monnaie a permis aux économies de la planète de se développer et de prospérer.

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L’or presque aussi léger que l’air

Les scientifiques en Suisse ont développé une pépite d’or de 20 carats qui est mille fois plus légère que les formes habituelles de ce métal précieux et qui peut flotter sur la mousse de lait.

Les chercheurs, dirigés par Raffaele Mezzenga, professeur en produits alimentaires et matières plastiques (Food and Soft Materials) à l’ETH Zurich, ont produit une nouvelle sorte de mousse en or, un maillage tridimensionnel se composant essentiellement de pores, et produisant la plus légère pépite d’or jamais créée selon les chercheurs.

« Le dénommé aérogel est mille fois plus léger que les alliages d’or classiques. Il est plus léger que l’eau et presque aussi léger que l’air », déclara Mezzenga.

Cette nouvelle forme d’or peut difficilement être différenciée de l’or classique à l’œil nu. L’aérogel présente même un éclat métallique, selon les chercheurs. Mais contrairement à la forme classique, il est mou et malléable à la main. Il se compose à 98 % d’air et à seulement 2 % de matière solide. De cette matière solide, plus de quatre-cinquièmes contient de l’or à 20 carats et moins d’un cinquième contient des fibrilles de protéines de lait.

Les scientifiques ont créé la porosité du matériau en chauffant tout d’abord les protéines de lait afin de produire des fibres de protéines nanométriques, appelées fibrilles amyloïdes, qu’ils ont ensuite versé dans une solution de sel d’or. Les fibres de protéines s’entrelacent dans une structure de base le long de laquelle l’or cristallise simultanément en petites particules. Il en résulte un réseau de fibres d’or comparable à un gel.

« Un des grands défis était de savoir comment sécher ce fin réseau sans le détruire », déclara Gustav Nystrom, premier auteur de l’étude publiée dans la revue Advanced Materials. Comme le séchage de l’air pouvait endommager la structure de l’or fin, les scientifiques ont opté pour un processus de séchage doux mais laborieux en utilisant du dioxyde de carbone.

Le plus grand avantage de cette méthode est qu’elle rend facile l’obtention d’un aérogel d’or homogène, imitant parfaitement les alliages d’or. Les propriétés optiques de l’or dépendent fortement de la taille et de la forme des particules d’or. Par conséquent, les chercheurs peuvent même changer la couleur du matériau.

Lorsqu’ils changent les conditions de la réaction afin que l’or ne cristallise pas en microparticules mais plutôt en nanoparticules, il en résulte un gel d’or rouge foncé. Par ce biais, les scientifiques peuvent influencer non seulement la couleur mais aussi d’autres propriétés optiques telles que l’absorption et la réflexion.

Les propriétés de cette substance, comprenant un poids plus léger, une exigence plus faible du matériau et une structure poreuse, ont leurs avantages.